|
Divers : |
La coquille de ce mollusque est caractéristique : enroulée en spirale, elle est hérissée d'épines proéminentes ; au niveau de son ouverture prend naissance un long canal siphonal. Le siphon qui y prend place, issu du manteau, aurait une fonction respiratoire. Une fois rentré dans sa coquille, ce Murex peut en obturer l'entrée grâce à un opercule corné porté par son pied. Ce gastéropode est un Sténoglosse, c'est à dire que sa "radula" ne comporte pas plus de trois grandes dents à chaque rangée ; particularité anatomique qui sous entent que c'est un carnivore. En effet l'animal se nourrit d'autres mollusques en perçant la coquille avec sa" radula" puis en aspirant la chair. La fécondation est interne, le mâle étant doté d'un pénis. Les oeufs, déposés dans des capsules, se transforment directement en jeunes semblables aux adultes. Ce mollusque est un bon comestible ; de plus dans l'antiquité il fut utilisé pour l'obtention d'un colorant, la pourpre avec laquelle les Romains teignaient leurs toges. Les Phéniciens furent les maîtres de cette industrie : ils faisaient macérer quelques jours, la chair du mollusque dans de l'eau de mer, puis la faisaient bouillir, extrayant ainsi le produit tinctorial de la glande le produisant. Le liquide obtenu, incolore, virait au vert, puis au bleu, puis au pourpre, sous l'influence de la lumière solaire. Le tissu à teindre était immergé dans le liquide pendant cinq heures. D'autres Murex étaient utilisés pour l'obtention de la pourpre.
|
